lundi 7 septembre 2015

Une échappée buissonnière


Parfois les aléas de la vie peuvent déboucher sur de belles rencontres…
Voici la mienne avec Elixir de Pin et Epsilon Dream :

C’est par un après-midi brumeux du mois de mars que j’allai rendre visite à mes deux poneys dans leur nouveau pré (on venait de les déplacer quelques semaines auparavant !).

En arrivant, je découvris Dalawan sur l’œil, agité, les oreilles pointées dans une même direction et absolument pas attentif aux gratouilles que je lui faisais.

Je décidai de regarder à mon tour dans la direction indiquée mais rien ne justifiait un tel comportement… Bizarre !

Au bout de quelques minutes, il fallait que j’en ai le cœur net ! Je sortis du pré et allai constater par moi-même.

C’est là, que je les aperçus : deux chevaux dans le pré voisin et vu la différence de taille entre les deux, il s’agissait très certainement de la mère et de son poulain.

Rassurée, je m’apprêtai à rebrousser chemin quand soudain, j’entendis un bruit de sabot anormal derrière moi et je vis le plus jeune d’entre eux, galoper comme un fou dans ma direction.

N'ayant rien pu faire pour le retenir , le grand lui emboîta rapidement le pas et voilà ces deux chevaux traversant la pelouse de notre hébergeur et galopant en direction des bois.

J’appelai mon compagnon à la rescousse qui lui-même, appela le propriétaire de notre pré pour savoir à qui appartiennent les deux fuyards.

Il ne le savait pas précisément mais connaissait un voisin qui venait s’occuper de ces chevaux et pourrait certainement nous aider.

Vingt minutes plus tard, mon compagnon arriva en compagnie de Monsieur L. (le voisin) qui m’apprit qu’il s’agissait de deux poulains trotteurs mâles n’ayant que quelques mois de différences.

Les attraper allait se révéler difficile : en effet, ils ne connaissaient quasiment pas le licol !!!

Pour corser le tout, il nous faudrait organiser une « battue » à trois dans les bois de 50 hectares où ils s’étaient enfui.

Au bout d’une heure de recherches, il fallut se rendre à l’évidence : on ne les rattraperait pas ! Par ailleurs, Monsieur L. était attendu ailleurs et devait s’en aller mais auparavant, il nous donna le numéro de Madame K. l’éleveuse et propriétaire des deux brigands.

Lorsqu’elle arriva, elle prit connaissance de la situation mais la nuit tombant, il était désormais trop tard pour courir dans les bois…

Nous commençâmes à bloquer l’accès à la route avec du ruban de clôture quand, j’aperçus dans le pré derrière moi, les deux bai qui revenaient gaiement de leur ballade (et qui avait dû passer par le même chemin d’où ils étaient partis !)

Impossible de réparer la clôture avant la nuit, il faudra les mettre dans un autre pré mieux protégé avec la mère de l’un d’eux : Ocarina de laubois.

Mais pour ce faire, il fallait les licoler…. (Souvenez-vous, ils n’avaient quasiment jamais vu le licol de leur vie de plus, ne nous connaissant pas, leur excitation avait atteint leur apogée !!!).

Je réussis néanmoins tant bien que mal à passer le licol au plus jeune : Epsilon dream
Mon compagnon quant à lui, aidé par Madame K tentait difficilement de mettre celui d’Elixir de Pin.

«  Mimi » comme le surnommait affectueusement sa propriétaire, était beaucoup plus coriace que le jeune « Epsi » : il se cabrait et ruait devant mon compagnon ce qui rendait la tâche plus délicate.

Quant à moi, je fis connaissance avec mon jeune compagnon en le rassurant et en le caressant.
Par moment je le sentais trembler comme une feuille mais il était bien plus mignon que le dénommé « Mimi ».
Bref, je m’attachai à lui  quasi instantanément.

La mise au pré avec Ocarina ne fut pas triste non plus : agressive, elle les remit l’un et l’autre à leur place bien méchamment.

Je demeurai interdite pendant que je pensais à ma ponette Orleans qui n’avait jamais eu ce comportement avec Dalawan !!!!

J’appris plus tard, qu’Ocarina avait été maltraitée par ses anciens propriétaires.

L’histoire aurait pu s’arrêter là… nous échangions des bonjour / au revoir avec Madame K. chaque fois que nous nous croisions jusqu’à la deuxième semaine d’Août, où, inquiète de ne pas voir les gamins dans leur pré, je lui demandes de leur nouvelles.

Elle les avait envoyé se faire manipuler dans un club de la région afin de pouvoir les vendre à la vente aux enchères de la ferme du Marault  (près de Magny-Cours) le 31 Août suivant.

C’est ainsi que je décidai également de m’y rendre car je n’avais jamais participé à ce type de manifestation (mais je vous raconterai cela dans un prochain article !) 

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